Once upon a time, not far away ... Si l'Angleterre a ouvert ses bras et son cœur à la musique électronique, et notamment à l'Acid housec'est à Manchester que l'on pourrait commencer le « Il était une fois... ». Et dans ce « il était une fois.. » il n'y a pas que du positif. Manchester a connu un succès économique grâce au Fordisme et développa son économie. Mais comme toutes les jolies choses ont une fin, son activité déclina et Manchester connu le crash, le chômage de masse et devint une ville Fantôme. Cette histoire vous a déjà été contée quelque part ? Vous rappelle quelque chose ? C'est normal, Détroit connut le même sort et ce n'est peut-être pas pour rien que ces villes ont été le berceau de la musique électronique. Aussi, sans vouloir offusquer les âmes sensibles, on pourrait dire que Manchester est un peu comme l'expression « De l'ombre naît la lumière ». C'est là-bas qu'ont ouvert les portes du club FAC 51 Haçienda, plus connu sous le nom d'Haçienda. Entre ses quatre murs tournèrent les premiers vinyles de House Music et d'Acid House qui firent vibrer plus d'un mélomane venu chercher en ce lieu l'occasion de s'évader, ne serait-ce qu'une nuit. Pourtant, l'Haçienda était à la base un club orienté new wave, hip-hop, latino, réunissant des personnes d'horizons tout à fait différents. Et c'est notamment sous l'impulsion de DJ Pedro, plus connu son le nom de Laurent Garnier, que l'Haçienda pritune tournure plutôt … SeXy. Malheureusement, l'Haçienda vit ses portes fermées en 1997, suite au décès par overdose d'une jeune fille 21 ans. Le phénomène a perduré malgré la fermeture du club et c'est en 1987 que le club londonien Shoom ouvre ses portes quicomme l'Haçienda fut l'un des premiers clubs à diffuser de l'Acid-house dans ses soirées. Il paraît que son ambiance était digne des plus grosses raves parties... Parallèlement est organisé à Manchester en 1988 le second Summer of love qui visiblement inspira les hooligans dans les stades de football, lesquels, au lieu de se battre, écoutaient de la musique en consommant des pastilles. Inspirant non ? L'effet domino faisant effet, le Trip tenu par Nick Holloway ouvre ses portes en 1988. Sa particularité ? Il est directement dédié aux amateurs d'Acid house. Même si à l'époque, ces clubs étaient illégaux et que denombreuses descentes de flic ont eu lieu, cela n'a pas empêché nos music lovers de danser jusqu'au bout de la nuit. Par la suite d'autres clubs ouvriront leurs portes, comme le Sunrise, le Revolution in progress ou encore Clink Street, club installé dans une ancienne prison désaffectée. Certes parler Clubs est important, mais quand on évoque l’Angleterre, rester cantonné entre quatre murs paraîtrait réducteur lorsqu’on sait à quel point nos amis britanniques peuvent se montrer déjantés et leur tendance à toujours vouloir repousser les limites de l'impossible. C'est donc dans la continuité du raz de marée House que les raves parties fleurissent, éparpillées dans la nature, légales ou illégales, au fin fond des bois, avec des routes embouteillées de raveurs impatients focalisés sur les prochaines infos concernant le lieu où se passera la teuf. Comme tout phénomène grandissant, il attire l'attention, et qui dit attention dit médias. Début des années 90 la presse se penche sur le sujet et, très vite, fait un rapprochement grossier entre rave et drogues. La censure se fait sentir et le mouvement a dû mal à être diffusé dans la presse, la radio et tout autre support médiatique. Notamment quand le magasine « The Sun » qui avait commencé par encenser le phénomène a en très peu de temps retourné sa veste en publiant un article intitulé « Evils of Ecstasy ». Cela dit, une track échappe à celynchage « Stakker Humanoid » fait par Brian Dougans (futur membre du groupe Future Sound Of London) et atteindra la 17ème place des UK charts en novembre 1988. Alors Chers Amis noctambules, suivant cette expression : « Qu'on parle de vous en bien ou en mal, l'important c'est qu'on en parle » ! LET'S ACID !!!! Liza Tourman.