Mourir à en revivre Mourir à nous Mourir à moi Valse de chacune de mes inspirs Je m’incline à chaque expir Le crépuscule s’infuse dans mes cellules Funambule incrédule. Descendant dans la terre Recouverte par la matière Mon corps s’enterre Et mon âme s’éthère Incarnation millénaire Déliant mon ombre austère Faner à mon identité M’éteindre à mes miroirs Et morceler mes certitudes Oublier d’exister Décider de laisser tout choir Et se plonger dans la quiétude Brûler ce qui m’est lié Pour ne plus rien savoir Et apprivoiser ma solitude S’extirper des pensées Les mots peuvent succomber Les couches sont saturées Mes hivers m'ont abandonnés Doucement, Dans de subtils mouvements, Le corps nu L’âme déchue Ne cherche plus à être vêtue Incarnée dans sa nudité Abandonner à sa sensualité Nouvelle à elle-même Chaleur de bohème, Elle remonte telle Orphée Des entrailles qui l’ont libéré La Lumière de l’aurore Singulière métaphore Prête à revivre Revivre à nous Revivre à elle