Cela fait longtemps que je n’avais pas pris ma Plume, Pour réussir à soulever cette lourde enclume. Je n’avais pas encore trouvé les maux Me permettant de décrire cet étau Qui m’enfermait depuis sous son épais manteau. Bloquée dans les eaux stagnantes des pensées, Qui se battaient mes ailes pour m’empêcher de m’envoler. Me raccrochant aux étoiles de mon passé Et me proposant un itinéraire jonché de débris aux pointes aiguisées. C’est avec le souffle coupé, que ces derniers mois j’ai boité Jusqu’à que cet enivrant refrain Vienne me consoler de mon chagrin. C’est dans le moment présent qu’il faut croquer Celui qu’on a tant de peine à saluer Et pourtant que l’on ne cesse de désirer Comme un fantasme aux formes un peu trop volages, On le relègue à un inatteignable challenge. Jusqu’au jour où il se présente à toi Pour te prouver qu’il n’y a qu’en lui que tu peux placer ta foi Te faisant réaliser que les poupées russes de ton passé Ne demande qu’à être rassurées De leurs angoisses qui les a marquées De leur peurs nourries par ce qui leur arrivées Mais qui ont depuis larguées les amarres dans l’océan de notre psyché Et qu’elles n’ont crainte d’être inquiétées Par un futur qui n’est pas encore né Alors pourquoi avoir peur de ce qui n’est pas Cela n’empêchera pas ce qui arrivera, Alors en attendant de sortir de cette galère Je laisse libre court à mon imaginaire Celui qui me berce loin de mes chimères M’implantant dans cet instant éphémère Je lâche prise de tout ce que je ne peux pas maîtriser Car mes larmes salées ne feraient que les empirer Ralentissant le court du temps Qui prend déjà beaucoup trop son temps Pour me rendre à ma liberté, A lui, cet être tant aimé, Et à ma joie de vivre enfiévrée. Liza Tourman.