Je crois que pour beaucoup d'entre nous, Qu'il soit demandé debout Ou parfois à genou; Le Pardon, vaut toutes les raisons, Et assagit nos réflexions. Il est une forme de guérison Mais aussi d'acceptation A consommer avec déraison. Il apaise nos coeurs Souvent bien trop maltraités par la rancoeur.
L acception, Qui fait face à nos différences, Celle de la multiplicité humaine que nous représentons par million. Celle grâce à qui la vie échappe à ce goût rance. On nous a bien trop tôt appris à nous défendre sur un damier, Et pour les plus armés, A livrer le combat sur un échiquier, Pour savoir qui aura les crocs les plus aiguisés.
Cependant dans la chair profonde de notre être, Dans ce temple qu'est notre corps Là où le paraître n'a plus lieu de transparaître, Là où notre multitude de moi règne en maître. Là où nous n'avons plus peur de nous connaître. Dans ce berceau qui nous est cher, Car c'est lui qui nous permet de reconnaître :
Que personne n'a de droit pour se nommer juge Que personne ne peut ressentir profondément ce qu'il n'a pas vécu. Et que sans vécu nous n'avons que la compassion comme accompagnement. Que la vérité éclate à chaque seconde dans ces yeux que nous croisons au coin d'une rue. Car nos vérités ne sont que l'accumulation d'une série d'expériences amassées, avalées, digérées, recrachées. Car un sentier bien droit sera peut être pour toi un peu trop étroit. Tandis que pour moi, il me bercera par un "il était une fois" Un philosophe a dit un jour : "Il faut avoir un chaos en soi..." Oui, mais pourquoi ? "... pour mettre au monde une étoile qui danse."
Oui parce que c'est dans ce berceau appelé être, que notre étoile, À chaque instant qui passe prend les voiles Vers une sagesse qui n'a d'autre forme de délicatesse, Que de se laisser guider par l'acceptation et le pardon.