Pour le week-end du 4 au 6 Juillet, nous sommes partis à Carrière-sur-Seine prendre le Macki d'assault, “festivaler” et écouter d'incroyables artistes. Voici donc pour vous une petite rétrospective de cette toute première édition, qui fut malgré le temps une jolie réussite.
Tout a commencé le vendredi soir à la Cité de la mode et du design par un opening on ne peut plus bouillant. Avec Blaise qui a ouvert les festivités avec un set très techno, on a tout de suite compris ce à quoi il fallait s'attendre. C'est ensuite monsieur Dj Bone, lancé en Europe par Laurent Garnier et grand artiste de Détroit, qui nous a fait swinguer avec un set haut en couleur et en kicks. Quand il a décidé de nous faire danser, eh bien on peut dire qu'il ne rigole pas, et ce jusqu'au dernier macaron passé ! En effet, avec trois platines vinyl et trois platines CD pour un set de trois heures, il nous a tout simplement émerveillés. Que dire de Renart, et faut-il d’ailleurs en dire quelque chose tant sa prestation nous a ôté les mots de la bouche ? Du haut de ses 19 ans et caché derrière ses lunettes, ce jeune prodige aura eu raison de nous avec un set léché, presque chamanique, nous entraînant selon son désir entre nappes oniriques et mélodies planantes. D'ailleurs on en a encore des étoiles dans les yeux. On regrettera peut-être seulement son passage éclair d'une heure et quart, car pour certains, l'arrêt fût un peu brutal. Côté orga, plutôt impec' : de l'espace, un sound-system pas mauvais du tout, une terrasse à disposition pour reposer nos petites oreilles le temps d'une cigarette... On regrettera seulement le peu de choix niveau alcool, qui se restreignait à la vente de bière et de champagne. Bref, vous l'aurez compris, un opening plutôt réussi.
Malgré nos quatre trop courtes heures de sommeil et le temps qui n'est pas au beau fixe, on prend une douche, un ptit dej' et on fonce direction Carrière-sur-Seine pour le main event. Malheureusement pour y aller c'était plutôt galère : la station du RER A étant fermée pour travaux, on a eu droit à 30min de marche jusqu'au parc en pleine campagne. En même temps, ça nous a mis en condition ! Lorsqu'on arrive, on a eu un super accueil de la part des bénévoles, une sécurité au top qui nous attendait tout sourire. Le lieu est vraiment grand, avec des espaces chill, une friperie, un disquaire, un espace pour se déguiser, un lac, des sourires ; somme toute un cadre parfait pour se détendre de nos sept heures de fête de la vieille. Les hostilités sont ouvertes par Blue Haway et son incroyable chanteuse, suivi de The Garifuna Collective, pile à l'heure pour acceuillir le soleil et nous faire danser aux rythmes de leur musique caribéennes. Entre deux bières, ceux qui souhaitaient groover ont pu assister à Mop-mop & Ange Da Costa ou faire un saut par le premier stage, en évitant tous les bambins pour aller écouter Daniel Wang et ses beats house avec un zeste de soul et de funk music. Mais le clou du spectacle, c'était de voir tous ces gens se ruer à 19h pétantes sur la grande scène pour assister au set des masters Lords of the Underground. Leur show est ouvert par une gamine de neuf ans qui nous en a mis plein la vue avec un flow vertigineux au vu de son jeune âge. Et que dire des deux acolytes du New-Jersey qui nous ont fait vibrer avec leurs grosses basses hip-hop et leur beat agressif ? Ils mettront à l'honneur des artistes comme Big L ou encore Guru. On enchaînera avec papa Marcellus Pittman pour swinguer jusqu'à 22h, déjà ? Mon dieu ! Vivement demain !
La journée commence plutôt mal avec une pluie qui ne cessera que tard dans l'après-midi, ce qui a retardé le show de la grande scène lequel commencera à seulement 16 heures. Cela dit, les plus motivés sont au RDV, et devant Fatima & the Eglo live band qu'on a eu l'heureux plaisir d'apercevoir les premiers rayons de soleil, avant d'enchaîner sur Rejjie Snow qui nous a fait rêver avec son flow mélodieux. On fonce ensuite en direction du Dj stage où Jay Daniel et FunkinEven nous envoie en l'air sur leurs beats groovy. D'ailleurs c'est simple, tout le monde a le sourire jusqu'aux oreilles et tape joyeusement du pied dans les flaques de boue. On a à peine le temps d'en profiter qu’arrive celui de retourner sur la scène Cloud histoire d’assister au concert d'Isaac Delusion, les petits protégés de Cracki, pour une heure d’un délicieux concert, où ils ont interprété les titres de leur nouvel album. Ils ont revisité les morceaux qui ont fait leur succès, le tout sur un air rock ou parfois ethnique. D'ailleurs, on entendra les artistes être réclamés à grands cris afin de rejouer un dernier morceau ; hélas, en raison du trop grand nombre de groupes à passer cela n'a pas été possible. C'était tout de même fort en émotion ! C'est avec un B2B2B de Kyle Hall, Jay Daniel et FunkinEven, fraîchement débarqués de Détroit, qu'on terminera ce festival avec les oreilles en surchauffe, et ce jusqu'au dernier moment de leur set housy, punchy et aérien comme on les aime. Après un dernier rappel, le festival se termine à 22h30, au grand désarroi général ! Les jusqu'au-boutistes se sont ensuite donné rendez-vous à la closing party au Badaboum à Bastille pour une soirée all night long avec Marcellus Pittman, qui nous a montré avec brio qu'il avait tout à fait sa place parmi les maîtres de la house. Mis à part un warm-up très médiocre et un léger problème de son, la soirée se terminera en douceur à 6h où les derniers rescapés ressortiront avec la tête remplie de souvenirs et déjà nostalgiques.
Pour une première édition, on leur dit franchement bravo. Cette prise de risques avec un line-up particulièrement éclectique a réuni des gens de tous les horizons.Ce fut un joli succès. Ils auront brisé les barrières et cassé les stéréotypes, appris à appréhender l'inconnu, alors on leur dit un grand bravo et on attend avec impatience la deuxième édition ! Liza Tourman.