Parfois, d’une manière inopinée et furtive, j’entrelace mon histoire, et me sens réceptive à elle plus que jamais.
A la manière de la madeleine de Proust, la musique éveille des sensations d’une époque passée et marquée dans notre chair. Elle nous enivre de souvenirs qu’elle rend pour un instant plus frais et palpables… Elle nous ensorcèle, nous rendant plus vaillant et plus éveillé sur nous-mêmes et des traces que l’on sème.
La mélancolie se fait plus forte, le passé apparaît comme plus réel. Qu’il est doux de se laisser bercer par elle. Emprunt d’une joie aussi douce que de la soie, elle nous fait naviguer au creux de notre histoire, nous permettant de se plonger au plus profond de notre être.
Le passé, il est une part de nous, de ce que nous sommes. Il est l’aïeul de notre futur et le père de notre présent. Il se transmet à chaque seconde pour parvenir à cette continuité. Celle qui fait de nous un être entier. Une entité ne faisant que s’entremêler au tout auquel il appartient.
Avoir ce sentiment d’unicité, une individualité comme un tout, et le tout comme une individualité. Et comme c’est beau tout ce que l’on a construit Comme c’est beau tout ce qu’il reste à faire.